Marcelle Aka, coordonnatrice de la zone COMHAFAT…

La journaliste ivoirienne, sacrée super Ebony (meilleure journa- liste) en 2020 dMarcelle Aka, coordonnatrice de la zone COMHAFAT : « Nous contribuons à la promotion d’une pêche équitable et durable en Afrique
 
ont la plupart des productions ont porté sur la pêche, s’est spécialisée dans ce domaine. Nommée coordonna- trice de la zone COMHAFAT qui regroupe 22 pays et porte-parole de la Coordination générale de l’OMPDA, Marcelle Aka a accordé une interview à L’AVENIR où elle parle de sa mission au sein de l’observatoire des médias pour une pêche durable en Afrique et décline les grandes orientations de l’organisation
 
Réalisée par Joël Dally
 
C’est quoi l’observatoire des médias pour une pêche du- rable en Afrique ?
L’observatoire des médias pour une pêche durable en Afrique (OMPDA), en anglais (MOSFA) a été créé le 4 mars 2016 à El- mina au Ghana, à l’initiative du Nouveau partenariat pour le dé- veloppement de l’Afrique (NEPAD), de la Banque mon- diale et de l’Union africaine et vise à promouvoir une pêche du- rable en Afrique par nos diffé- rentes productions et actions.
 
Quelle est la mission qui lui est assignée ?
L’OMPDA a pour mission de renforcer la prise de conscience sur les enjeux liés à la pêche du- rable et à la protection des océans en Afrique, d’aider à pro- mouvoir une pêche durable et rationnelle en Afrique, contri- buer à sensibiliser le grand pu- blic et à attirer l’attention des décideurs sur les enjeux d’une exploitation judicieuse des res- sources halieutiques et aqua- coles en Afrique. Il a également pour but de contribuer de ma- nière significative, à la promo- tion d’une pêche équitable, rationnelle, prospère et durable en Afrique.
Avant d’être nommée nouvelle coordonnatrice de la zone COMHAFAT, quel a été votre rôle au sein de l’organisation ? Il faut dire que le poste de coor- dination de la zone COMHA- FAT est une initiative de la nouvelle équipe dirigeante, dans la nouvelle vision et ges- tion de l’OMPDA. À sa créa- tion en 2016, je n’étais que point focal en Côte d’Ivoire. Dans le processus de redynami- sation de notre organisation, j’ai été désignée rapporteur et porte-parole du Comité de ges- tion de la transition (CGT). Cette instance suprême de dé
23. Comme son nom l’indique, ce comité a géré la transition et jusqu’à l’organisa- tion des élections, qui s’étaient déroulées le samedi 23 mars 2023, conformément aux dis- positions des statuts de l’OMPDA. Pour l’organisation des élections, le CGT a créé une commission électorale, composée de trois (3) mem- bres. Le président Taty Dilen- guedji (RDC), Amadu Tidjan (Guinée-Bissau) et moi Mar- celle Aka (Côte d’Ivoire), en qualité de rapporteur. Nous avons travaillé à la constitution de la liste électorale sur la base des 141 participants de l’atelier d’Elmina (Ghana), réceptionné les dossiers de candidatures. En somme, coordonner le déroule- ment du scrutin. Il faut rappeler que l’atelier d’Elmina a été mar- qué par le lancement de la phase 1 de la gouvernance des pêches en Afrique, couronné par la mise en place de l’OMPDA. Mais avant d’arriver à la création du CGT et à l’élection du nouveau bureau de coordination, nous avons contribué à la révision des statuts de l’OMPDA. Très bien- tôt, nous allons dévoiler sous peu, notre plan national d’ac- tions.
 
Le Béninois Léonce Aissoun a été élu à la tête de la Coordina- tion générale de l’Observatoire, quelle est la nouvelle feuille de route qui lui est assignée ?
Léonce Aissoun, élu coordina- teur général, a une grande expé- rience dans le domaine de la pêche durable, et très connu du monde du football béninois pour avoir été journaliste et commu- nicateur sportif. Dès son élec- tion, le nouveau coordonnateur général de l’OMPDA a présenté sa priorité qui est de renforcer la collaboration entre les différents acteurs impliqués dans la pro- motion de la pêche durable en Afrique, notamment les médias, les organisations de la société ci- vile, les gouvernements et les entreprises. Pour atteindre ses objectifs, il a mis en place, un bureau composé de six membres et lui-même. À ce bureau, s’ajouteront cinq (05) coordina- teurs régionaux et un bureau exécutif.
Cet observatoire dont nous conduisons également les des- tinées, va jouer un rôle clé dans la collecte et la diffusion d’infor- mations sur les pratiques du- rables de pêche en Afrique. Nous allons également nous ac- centuer sur la sensibilisation des populations à l’importance de la pêche durable pour le dévelop- pement économique et social du continent.
 
Vous avez été nommée coordon- natrice de la zone COMHAFAT et porte-parole du bureau exécu- tif. Pour rappel, la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les États Afri- cains Riverains de l’Océan Atlan- tique (COMHAFAT) regroupe 22 pays. Quelle sera votre mission ? Nous avons été nommée coor- donnatrice de la zone COMHA- FAT et porte-parole du bureau exécutif de l’OMPDA, avec prise de fonction immédiate, le lundi 22 mai 2023. Je rejoins of- ficiellement le bureau exécutif en tant que membre coopté.
Cette décision a été prise après
une évaluation minutieuse des candidats appropriés pour le poste. La décision officielle de nomination sera signée par le Coordonnateur Général au cours de la semaine. Cette nomination est le fruit de mon engagement et du travail abattu pour le rayonnement de notre organisa- tion auprès des institutions, des États et des acteurs du secteur de la pêche. Nous aurons pour mis- sion d’assurer la coordination des activités et projets de l’OMPDA au niveau des 22 pays qui composent cette zone impor- tante et renforcer le partenariat avec les institutions. Par ailleurs, nous veillerons à la qualité des productions, au partage des ar- ticles et à la transmission des in- formations sur les différentes plateformes de l’Observatoire. Surtout mobiliser tous les repré- sentants à produire des articles concernant le secteur de la pêche au niveau de leurs États. Ce sont entre autres des critères de sélec- tion pour la participation des membres aux différentes mis- sions. Nous travaillons à contri- buer efficacement à la durabilité du secteur de la pêche, au rayon- nement de notre organisation au- près des institutions.
 
Le secteur de la pêche intéresse moins les acteurs de médias, notamment ceux de la Côte d’Ivoire. Quel est votre avis ?
Je pense que ces dernières an- nées, nous constatons la récur- rence des productions sur la pêche. Ce qui n’était pas du tout le cas, avant notre engagement à produire des articles élaborés pour contribuer à la pêche et à l’aquaculture durable. C’est pourquoi, je voudrais profiter de la tribune qui m’est offerte pour inviter tous les acteurs de média à s’impliquer dans les produc- tions halieutiques. Car, tout ceci y va de la préservation de l’en- vironnement, de la sécurité ali- mentaire et nutritionnelle et du développement durable.

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